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L’utilisation de l’énergie solaire pour créer de l’électricité, de la chaleur, pour recharger des appareils ou pour pomper de l’eau est de plus en plus répandue sur l’ensemble de la planète.
Elle est renouvelable, ne rejette pas de gaz à effet de serre et convient parfaitement pour des sites isolés comme il y en a beaucoup en Afrique. C’est d’ailleurs le continent où elle se développe le plus rapidement, car cette source d’énergie ne manque pas.
Les différentes applications
Les chauffe-eaux solaires
Ce sont les chauffe-eaux solaires qui sont apparus en premier. Ils sont abondamment utilisés dans de nombreux pays africains, car très rapidement rentables.
Ainsi, une multitude d’écolodges et d’hôtels en ont mis en place pour répondre à la demande des visiteurs, de manière écologique et économique. C’est une solution efficace et qui s’avère bien adaptée à des sites qui ne sont pas électrifiés par le réseau national, ce qui est bien souvent le cas en Afrique.
Il en existe 2 types qui ont chacun leurs propres caractéristiques.
Le premier, qui a envahi le marché depuis quelques années est constitué de tubes en verre qui entrent dans le ballon d’eau chaude.
Il a été développé pour les régions plutôt froides, car il permet de chauffer l’eau très rapidement. Par contre, il accuse des inconvénients non négligeables, comme la fragilité des tubes, une étanchéité peu durable et, dans les zones chaudes, l’eau devient vite brûlante.
Le deuxième, appelé thermosiphon ou serpentin, est un réseau de tuyaux, majoritairement en cuivre, qui est enfermé dans un cadre isolé et relié au ballon.
L’eau chaude monte et la froide descend, ce qui assure une circulation régulière. C’est un système très solide qui convient parfaitement aux pays africains.
Les panneaux solaires
Le fonctionnement des panneaux solaires est de capter les rayons lumineux dans le but de les transformer en électricité, grâce à des cellules photovoltaïques.
Dans la majorité des cas, ils servent à recharger des batteries permettant de stocker l’énergie afin de pouvoir l’employer lorsqu’on le souhaite ou pour alimenter des appareils.
On en trouve 3 types sur le marché:
- au silicium amorphe
- au monocristallin
- et au polycristallin
Le silicium amorphe
Le silicium amorphe est reconnaissable par sa couleur noire mate.
Ces panneaux, à puissance égale, doivent être beaucoup plus grands que les deux autres et sont donc plutôt utilisés pour de petites puissances, entre 5 et 20 watts, mais offrent l’avantage d’un coût réduit.
Les panneaux mono et polycristallins
Les panneaux mono et polycristallins ne présentent actuellement plus beaucoup de différences, car leurs rendements sont sensiblement identiques. Ce sont eux qui fournissent des puissances de 50 à 200 watts.
En site isolé, il est préférable d’utiliser des panneaux pour charge de batterie. Leur voltage est adapté et doit être au minimum de 18 Volts en circuit ouvert, car la chaleur et l’effet joule ont tendance à le faire diminuer.
Pour ceux qui disposent d’un petit budget et d’assez de place, le silicium amorphe est une solution idéale, à condition de ne pas avoir une trop forte consommation.
Les pompes solaires
Le pompage solaire bénéficie d’un grand succès dans les pays d’Afrique puisqu’il offre une solution indépendante et fiable pour se fournir en eau, ce qui est un besoin fondamental, surtout dans des endroits isolés.
De plus, le fait de séparer l’installation électrique du captage d’eau est un avantage indéniable, car l’eau est bien plus importante, surtout s’il s’agit de l’alimentation principale du lieu.
Ces systèmes donnent la possibilité de capter une dizaine de mètres cubes par jour, jusqu’à une profondeur d’environ 100 m.
De nombreux modèles existent, mais fonctionnent tous sur le même principe. Un panneau alimente la pompe en direct, via un contrôleur qui aide au démarrage en cas de temps couvert.
Ce type d’installation peut également être raccordé à des batteries, en y ajoutant un interrupteur flotteur qui servira à arrêter la pompe.
Avant de se lancer dans un tel projet, il faut s’assurer que l’alimentation en eau sera suffisante, que l’installation sera capable de remonter l’eau jusqu’à l’endroit que vous souhaitez, que ses dimensions sont adaptées au forage et au niveau d’eau et que celle-ci ne soit pas trop sale ni chargée en éléments solides.
La cuisson solaire
Dans la plupart des pays africains, la cuisson des aliments se fait au bois ou au charbon, ce qui entraine de grands besoins et une déforestation galopante.
De plus, les fumées émises par ce mode de préparation nuisent à la santé des populations et débouchent sur de gros problèmes respiratoires.
La cuisson solaire est donc un moyen efficace pour participer indirectement à la conservation des forêts et à la santé des habitants.
Il existe deux méthodes, qui se répandent de plus en plus :
- le four
- et la parabole
Le four
Le four est une caisse isolée, dont l’intérieur est recouvert de réflecteurs, avec un couvercle en verre.
À l’intérieur, la température peut atteindre les 180°C, ce qui est largement suffisant pour cuisiner.
On peut aussi l’utiliser pour sécher des fruits, stériliser l’eau ou des instruments médicaux, ce qui peut s’avérer fort utile dans des endroits isolés.
La parabole ou le barbecue solaire
Un autre appareil efficace est le barbecue solaire ou parabole. C’est une méthode qui utilise la concentration des rayons.
De forme parabolique, il concentre les rayons en son centre, à l’endroit où est placé le support de cuisson. La température atteinte est plus élevée qu’avec le four solaire, ce qui permet de préparer des rôtis ou des fritures.
L’avenir de l’énergie solaire en Afrique
La quantité d’énergie solaire collectée chaque jour par la Terre est 15 000 fois supérieure à la consommation mondiale.
De plus, elle est illimitée et gratuite et comme nous l’avons vu précédemment, il existe de nombreuses applications, utilisables dans la plupart des pays du globe et surtout en Afrique où le soleil est présent quasiment toute l’année.
De plus, avec l’épuisement généralisé des ressources fossiles, il est indispensable de mettre en place des solutions alternatives, moins polluantes et peu coûteuses.
Pour les populations africaines, c’est donc une solution très bien adaptée, qui, en plus, peut offrir la possibilité de réduire la consommation de bois, donc de jouer un rôle actif dans la conservation de la biodiversité.
L’accès à cette source d’énergie fiable ouvre aux populations un champ d’application large qui permettra un développement durable, même dans des endroits fortement isolés et qui pourra participer à l’industrialisation de nombreux pays dont la principale problématique pour atteindre cet objectif est l’énergie.